19 septembre 6:22 pm
L’église Notre Dame des Ormeaux, initialement dédiée à Notre Dame de l’Assomption, tire son nom des ormes qui entouraient jadis le site, protégé par un château voisin. Sa construction a débuté au XIIe siècle et elle a été modifiée et agrandie du XIVe au XVIIIe siècle, intégrant des éléments architecturaux romans et gothiques. Le clocher-tour carré actuel, doté d’un campanile et construit en 1821 avec les pierres de l’ancienne porte Saint Sébastien, remplace un édifice endommagé par les calvinistes en 1574 et sauvé de la destruction durant la Révolution par un rachat privé. L’église a été consacrée en 1831 par Monseigneur François de Miollis.
Accessible par un portail roman, la nef de l’église, voûtée en berceau et divisée en cinq travées, se distingue par son élégance et ses proportions harmonieuses, renforcées par l’ajout de chapelles médiévales latérales. L’extérieur austère contraste avec la beauté intérieure, notamment le chœur gothique et les œuvres d’art qu’elle abrite, comme l’« Assomption » de Jacques Macadré, le Baptême de Notre Seigneur Jésus-Christ par Esprit Michel Gibelin, deux retables représentant la Sainte Famille et Saint-Sébastien, ainsi qu’un buste-reliquaire de Saint-Sébastien, béni en 1719 et associé au culte contre les épidémies, en particulier la peste.
Cette église ne se contente pas d’être un monument historique ; elle est aussi le cœur spirituel d’une communauté qui, depuis des siècles, vénère Saint-Sébastien comme protecteur contre les maladies contagieuses. Son culte est célébré chaque 21 janvier, lors d’une fête votive dédiée, perpétuant ainsi les traditions et la dévotion des habitants.